Pour les anciens véhicules notamment ( avant 1988 ), l’E85 peut provoquer une corrosion des pièces métalliques et endommager les joints dans des moteurs.
C'est un pur phénomène chimique, le groupe hydroxyle de la molécule d’éthanol est particulièrement acide et peut attaquer certaines matières naturelles. Pour les véhicules d’après 1988, les composants sont en général étudiés pour résister à 10% d’éthanol dans l’essence (vendu sous l’appellation SP95 E10) et on ne trouve plus de magnésium, d’aluminium, de caoutchouc et de liège en contact direct avec le carburant sans la fabrication des pièces automobiles aujourd'hui.
Suivant les marques de véhicules, depuis 1988, il y plus ou moins la possibilité d’augmenter le pourcentage d’éthanol dans l’essence et en général jusqu’à 20% d’éthanol a85 ne pose aucun problèmes.
En plus de la corrosion et de la détérioration de certaines pièces, il peut y avoir un risque d’usure prononcée en utilisant plus de 10% d’éthanol dans un véhicule standard, plus particulièrement dans le cas de présence d’eau ou d'humidité dans le réservoir. Prenons une simple proportion de 1% d’eau dans de l’E85 ( ce qui peut aussi être le cas dans la cuve de la station essence, avant remplissage de votre réservoir ), il y a un risque que l’essence et l’éthanol dilué d'1% d'eau se séparent (alcool et hydrocarbure).

Les moteurs étudiés pour l’E85 ont des éléments mécaniques nitrurés pour résister à l’acide formique, on parle ici de véhicules FLEX d'origine, ainsi, n'en sont pas équipés TOUS LES VEHICULES NON FLEX juste équipés d'un boîtier e85. L’huile utilisée par le groupe Chrysler dans ces moteurs contient également un neutraliseur d’acide.
N'oubliez pas que votre boîtier ne fait que corriger l'injection et la richesse du mélange et ne joue en rien sur les matériaux qui composent la fabrication de votre moteur !!

Plus de 1% d’eau dans le réservoir reste tout de même un évènement rare, le risque est assez minime, sauf dans le cas où l’E85 est fabriqué par l’usagé. La distillation de l’alcool ne peut donner qu’une pureté de 95.6% (le mélange alcool eau est dit azéotrope dans ces proportion c'est-à-dire qu’une distillation supplémentaire ne pourrait pas donner un alcool plus pur) et cela n’est pas assez pour garantir la dilution dans l’essence ou pour empêcher la formation d’acide formique lors de la combustion. Il existe des procédés plus ou moins consommateurs d’énergie (donc plus ou moins rentable au final) ou complexe pour purifier l’éthanol mais ils restent réservés aux industriels.


Sans moyen de contrôler la richesse du mélange, la température des gaz d’échappement, la température au niveau des culasses, la pression dans les chambres de combustion et la quantité d’oxygène dans l’échappement, il est difficile de savoir si le moteur tourne dans des conditions acceptables ou s’il est dans une « zone rouge ». Les injections électroniques éliminent pas mal ce risque car le voyant « check engine » (CEL) préviendra d’un fonctionnement anormal et il suffira de rajouter quelques litres d’essence dans le réservoir pour corriger le problème.